dimanche 18 janvier 2015

Les tumeurs de tube digestif

          Introduction :
    Les cancers du tube digestif sont parmi les plus fréquents de l’homme. Ils peuvent se localiser n’importe  ou sur le tube digestif : la langue, l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle, le colon, le foie et le pancréas. En fonction de leur localisation ils donneront des signes cliniques différents, mais comportent tout un certain nombre de signes dus à la maladie cancéreuse. 
I°) Définition :
    « Les tumeurs sont des réactions tissulaires dans lesquelles la prolifération exagérée des éléments joue un rôle prédominant et aboutit à une surproduction tissulaire ». (d’après Roussy, Leroux et oberling )
II°) Les tumeurs bénignes :
Ø Sont circonscrites avec une limitation nette et une capsule d’enveloppe.
Ø Refoulent les tissus voisins sans les envahir.
Ø Exérèse facile.
Ø Ne récidivent pas.
Ø Tendent de reproduire les cellules du tissu aux dépens duquel elles se sont développées.
A)  Les principales tumeurs bénignes :
v Les papillomes :
Sont développés à partir des revêtements épithéliaux malpighiens soit :
Ø Au niveau de la peau on trouve : ( les verrues, les kératoïdes, les kératoses, les condylomes…….)
Ø Au niveau des muqueuses on trouve : ( Les papillomes du larynx, de la bouche et génitaux.)
v   Les polypes :
Sont développés aux dépens des revêtements cylindriques par prolifération de l’épithélium cylindrique et des glandes :
             (Exemple : Les polypes du col et du colon)
v Les adénomes :
Sont développés aux dépens des glandes(endocrines et exocrines). Ils sont fréquents au niveau des seins, de la prostate.
v Les fibromes :
Sont développés aux dépens du tissu conjonctif et peuvent être circonscrites ou mal limitées

v Les myomes :
Sont développés aux dépens des fibres lisses : EX :Myome utérin.
v Les angiomes :
Naissent aux dépens des tissus vasculaires. Les plus fréquentes sont les hémangiomes et peuvent se localiser au niveau des vaisseaux sanguins, la peau des muqueuses, des centres nerveux et du foie ; Ils ont souvent un caractère familial ou congénital.
v Les lymphangiomes :
Sont développés aux dépens des lymphatiques.
v Les chondromes :
      Ils sont d’origine cartilagineuse.
v Les ostéomes :
       Ils ont comme origine le tissu osseux.

B)   Les principes de TTT des tumeurs bénignes :
v La chirurgie :
Doit être au maximum conservatrice : La tumeur est limitée par une capsule permettant le clivage et son énucléation.
Parfois on peut sacrifier l’organe par exemple dans certains kystes d’ovaires.
v Les agents physiques :
Ont peu d’efficacité, seulement pour obtenir un effet anti-inflammatoire.
III°) Les tumeurs malignes :( classification histologique des cancers ).
       Il existe deux grands groupes.
1)    Les épithéliomas:
Ils comprennent:
Ø Les épithéliomas malpighiens:C’est l’atteinte des revêtements épidermiques et des orifices naturels( cavité buccale, la langue, le pharynx , le larynx , l’œsophage……)
Ø Les épithéliomas des revêtements cylindriques: Ils englobent les cancers du tube digestif( estomac , colon…).
Ø Les épithéliomas des parenchymes glandulaires: ( le pancréas, les glandes salivaires …..).
2)    Les sarcomes:
Ils comprennent:
Ø Le sarcome fibroblastique ou fuso-cellulaire constitué par des cellules conjonctives.



Ø Les sarcomes à tissus spéciaux:
v Les liposarcomes.
v Les angiosarcomes.
v Les chondrosarcomes.
v Les ostéosarcomes.
Ø Les sarcomes des tissus hémo-lympho-poëtiques:
v Les réticulosarcomes.
v Les lymphosarcomes.
v Les myélosarcomes.
IV°) Etude clinique :
A)  Les signes généraux :
    On peut noter : un amaigrissement, une altération de l’état général, une asthénie, une anémie, une pâleur et des troubles du transit.
    C’est ainsi que le cancer de l’œsophage donne une dysphagie, que le cancer de l’estomac donne des vomissements, que le cancer  du colon donne une diarrhée ou une constipation et que le cancer du rectum donne une rectorragie.
    B)Les signes d’examen :
          L’examen est en général pauvre ; on peut noter parfois une masse abdominale de localisation diverse.
C)Les signes en rapport avec une complication :
          Dysphagie et dysphonie, occlusion intestinale du grêle ou du colon, hémorragie digestive, perforation d’un segment du tube digestif, adénopathie périphérique(surtout sus-claviculaire gauche en rapport avec un envahissement à distance : ganglion de troisier).
D)Les signes en communs :
      En général les principaux signes en communs sont :
¨     L’ulcération.
¨     La tumeur d’abords petite puis volumineuse.
¨     L’hémorragie.
¨     L’atteinte de l’état général.
¨     L’absence de la douleur.
V°) Les examens complémentaires :
A)  Le bilan biologique :
        Il ne révèle rien de particulier.
Ø La N F S peut montrer une anémie.
Ø La V S est parfois augmentée.
Ø Les phosphatases acides sont augmentées ( V N   <  11mUI ).



B)   Le bilan radiologique :
C’est lui qui affirme le diagnostic de cancer :
Ø Les clichés sans préparation sont de peu de secours.
Ø Se sont les méthodes d’opacification ( T O G D, transit du grêle, lavement baryté) qui montreront la tumeur ; Les images retrouvées sont : une lacune, une sténose ou des images d’envahissement.
C)   le bilan endoscopique :
       L’endoscopie permet de voir la tumeur, de préciser son siège, sa nature et de pratiquer une ou plusieurs biopsies pouvant seules à donner le diagnostic de certitude.
       Les méthodes endoscopiques sont : la fibroscopie qui explore : l’œsophage, l’estomac et le duodénum. La rectoscopie qui explore le rectum. La coloscopie qui explore le colon.
D)L’examen échographique : Il permet de visualiser des images lacunaires.
E)La tomodensitométrie( T D M ou scanner)donne des images précises des organes atteints :
VI)Principe du TTT :
            Lorsqu’il s’agit d’une tumeur bien localisée sans envahissement, chez un malade à l’état général conservé :
Ø Le TTT est le plus souvent chirurgical : Exérèse de la tumeur avec rétablissement de la continuité du tube digestif.
Ø Dans les autres cas, on fera appel à la chimiothérapie, à la radiothérapie ou à la chirurgie palliative.

POUR INFORMATION :
Ø La radiothérapie : RX, le cobalt, bétatror ou accélérateur linéaire.
Ø La curiethérapie : le radium, iridium et le  césium.
Ø La radiothérapie métabolique : Isotopes(ex : l’iode radioactif).
La chimiothérapie : produits non spécifiques mais toxiques

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