jeudi 29 janvier 2015

Les traumatismes thoraciques



I°) Généralités :
         Les T T sont de plus en plus nombreux et graves par l’accroissement des A V P. Le pronostic immédiat dépend de la survenue d’une détresse respiratoire aiguë vite irréversible. Or les gestes immédiats mis en urgence peuvent redresser une situation initialement dramatique.
II°) Anatomie  pathologie :
          Les traumatismes fermés du thorax touchent essentiellement la paroi thoracique et l’appareil broncho-pulmonaire.
   A)Les lésions thoraciques :
1)    Les lésions pariétales :
§  Cutanées : Eraflures, hématomes, érosion épidermique, rarement attrition musculaire.
§  Costales :
v  Les volets : Fragment de la paroi détaché du reste de la cage thoracique. Il est typiquement limité entre deux lignes de fractures. Il peut être immobile, embarré, ou encore mobile responsable d’une respiration paradoxale. Selon la localisation il existe plusieurs volets : postérieurs, antérieurs et complexes.
v  Les fractures des 1ère côtes : doivent faire rechercher une lésion de la sous-clavière ou du plexus brachial .
v  Les fractures de la 7ème à la 12ème côte doivent faire rechercher une lésion du foie , de la rate  et du rein.
    2)Les épanchements intra-thoraciques :
§  L’hémothorax, le pneumothorax, l’hémopneumothorax : Par la compression qu’ils engendrent entraînent une mauvaise hématose ou encore une insuffisance respiratoire aggravée par l’hypovolémie.
§  Un hémothorax mal traité  conduit à des séquelles lourdes de conséquences.
§  L’épanchement hématique est incoagulable en dehors d’une faute thérapeutique ; Autrement il entraîne des symphyses et des pachypleurites.
3)les lésions pulmonaires :
           Contusion, dilacération parenchymateuse et atélectasie.
4)Les lésions trachéo-bronchiques :
      Les TT entraînent  une hypersécrétion bronchique aggravée par l’anoxie, l’encombrement trachéo-bronchique rapide. Ces lésions sont de deux types :
§   Hémorragiques et les fuites aériennes qui réalisent des épanchements pleuraux, médiastinaux et péricardiques.
Les principaux signes cliniques sont réunis sous formes de détresse respiratoire et d’un emphysème sous-cutané dont le drainage thoracique en urgence est nécessaire.
1)    La ruptures de l’œsophage :
       Elle est exceptionnelle mais elle entraîne une médiastinite mortelle
§  Les signes : Douleurs rétro-sternale, scapulaire ou sous-diaphragmatique, angoissée avec dysphagie , sialorrhée, emphysème sous-cutané, état fébrile, hoquet et bradycardie.
§  Le TTT :Drainage médiastinal , pleural , exclusion bilatérale de l’œsophage.
2)    Les ruptures du canal thoracique 
         Sont exceptionnelles et sont caractérisées par :
v Epanchement liquidien ( chyle).
v Déshydratation et amaigrissement.
v Epanchement pleural à la RX.
v La ponction ramène un liquide lactescent.
C A T :
v Ponction  drainage.
v Réduire la formation de la lymphe.
3)    Les lésions diaphragmatiques :
      Sont dues  à une pression abdominale brutale ou par agent virulent.
Clinique : Dyspnée , tachycardie, syndrome fébrile fait de hoquet, respiration paradoxale, disparition de la matité pré-hépatique.
Examen RX : A la recherche d’une image d’hyperclareté.
TTT : il est chirurgical ; son but est de réintégrer les organes abdominaux et réparer la brèche.
4)    Les plaies du cœur :
           Elles entraînent un hémopéricarde. Se sont des plaies par objets tranchants( PPAB, PPAF).
Ø   L’orifice est situé entre la ligne axillaire antérieure gauche et la ligne mamelonnaire droite.( zone de MANDOR).
Ø   La portion antérieure entre le 4ème et le 5ème espace intercostal gauche( zone de ZEITLER).
Parmi les lésions du cœur on peut avoir :
Ø En association  un hémothorax ou une tamponnade ;
Ø Une lésion cardiaque ;
Ø Une lésion du septum interventriculaire.
    Le blessé est admis dans divers circonstances :
Ø Blessé bleu : hémopéricarde progressif.
Ø Distension des veines du cou : tamponnade.
Ø Blessé agité , abattu, délirant ,terreux, dyspnéique ,ne supporte pas la position couchée( signes de mandor)
Blessé blanc : état de mort apparente : urgence chirurgicale.

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