dimanche 18 janvier 2015

Les septicémies

     I°) définition :
            C’est un état lié à la dissémination par voie sanguine de germes pathogènes à partir d’un foyer primitif.
       II°) Les causes :
       Foyer initial plus une thrombophlébite septique.
A)  Les germes en cause :
Ø Staphylocoque, streptocoque, méningocoque et pneumocoque.
Ø Les bacilles typhiques et paratyphiques.
Ø Les germes anaérobies.
B)Les portes d’entrées :
a)  Infections initiales :
·     OR L : angine, infection dentaire, abcès, furoncle………
·     Intestinales : appendicite, typhoïde………
·     Urinaire.
·     Gynécologique : endométrite, métrite, salpingite ………
·     Lésion cardiaque : endocardite.
·     Plaie négligée : Panaris, fracture ouverte…….
                   b)Action thérapeutique :
·     Chirurgicale : intervention chirurgicale, prothèse….
·     Examens endoscopiques : cathétérisme cardiaque, cystoscopie vésicale.
·     Moyens de T T T : injection intraveineuse, sondage, canule trachéale……
b)  Les avortements provoqués : dues aux perfringens.
            III°) Les signes cliniques :
¨   Début plus ou moins brutal avec :
Ø Frisson, transpiration abondante, fièvre (40°, 41° ) avec des signes généraux.
Ø Céphalées, tachycardie, nausées, malaises, délire, prostration, agitation (par diminution du débit sanguin cérébral), langue sèche, oligurie  (par diminution du débit sanguin rénal ) et hyperventilation (par ischémie des chémorécepteurs.
¨   Les examens biologiques :
Ø N F S montre une hyperleucocytose avec polynucléose et anémie.
Ø V S augmentée.
¨   Les examens bactériologiques :
Ø Le diagnostic est basé sur l’hémoculture ; elle doit être faite :
               Au cours d’un accès fébrile.
               Avant toute médication thérapeutique (antibiothérapie).
               Doit être renouveler plusieurs fois   (3 à 10 fois ).
¨   Les examens complémentaires :
Ø Radiologie pulmonaire.
Ø Rechercher la porte d’entrée :
             Si elle est connue : prélèvement au niveau des lésions.
             Si elle est inconnue : prélèvement de gorge, d’urine.
IV°) Evolution et complications :
1)  Evolution :
Ø Elle dépend de la gravité de la septicémie : atteinte rénale, hépatique, cardiaque…….
Ø Du terrain taré.
Ø De l’état général.
              L’évolution peut être favorable sous TTT antibiotique spécifique précoce.
              L’évolution peut être défavorable : la mort est fréquente.
2)  Complications :
Ø Septicopyohémie.
Ø Choc septique (voir annexe N° 1 )
V°) Les formes cliniques :
A)Les formes suraiguës :
    Elles sont d’évolution très rapide :
Ø Le purpura à méningocoque. Cette forme est fatale ; la mort du malade peut se produire en 2 à6 jours.
Ø La staphylococcie maligne de la face qui évolue en une semaine.
B)Les formes subaiguës :
      Se sont des septicémies chroniques caractérisées par des apparitions successives de diverses localisations viscérales suppurées séparées par des intervalles libres.
C)Les formes aiguës :
      1)Les septicémies à staphylocoques :
     Très fréquentes et très graves, caractérisées par :
Ø La résistance des germes aux antibiotiques.
Ø La décharge importante dans le sang.
Ø La fréquence de foyers secondaires.
2)Les septicémies à streptocoque hémolytique :
   Caractérisée par :
Ø Des manifestations cutanées, articulaires et pulmonaires.
Ø Une atteinte hépatique engendrant un ictère.
Ø Une atteinte rénale constante(oligurie, albuminurie ).
Ø Septicémie du nourrisson : origine cutanée.
Ces septicémies peuvent se compliquer d’une glomérulo-néphrite, d’une endocardite, d’une atteinte osseuse ou d’une atteinte méningée.
3)  Les septicémies à méningocoque :
Elles sont observées au cours d’une méningite cérébro-spinale. La mort est fréquente.
4)  Les septicémies à gramm. négative :
  Elles sont très fréquentes en milieu hospitalier ; surtout urinaire.         Elles sont grave et mortelles à 50% à cause de l’altération de la toxine entraînant le choc septique.
5)  Les septicémies à perfringens :
Ø Manœuvres abortives.
Ø Tableau d’hépato-nephrite grave avec hémolyse aiguë se traduisant par :
§  Ictère et oligurie.
§  Hyperazotémie : I R A.
§  Signes digestifs : nausées et vomissements.
§  Signes nerveux.
C A T : Epuration extra-rénale, exsanguino-transfusion.
D)les formes septicopyohémiques : Se sont des septicémies localisées avec suppuration.
E)Les septicémies avec endocardite aiguë :
Ø Dues au staphylocoque entérobactéries
Ø Foyer secondaire engendrant une endocardite
Ø Porte d’entrée : acte chirurgical, acte thérapeutique, cathétérisme entraînant une embolie septique(ttt : 40 à 50 jours ).
    VI°) Le TTT :
A)         Le TTT anti-infectieux :
           Il est basé sur l’éradication du foyer infectieux par la chirurgie et l’antibiothérapie adaptée aux données de l’antibiogramme.
B)le TTT symptomatique :
           La correction des troubles hémodynamique.
C)Le TTT associé :
Ø Correction des troubles respiratoires : oxygénothérapie.
Ø Correction des troubles rénaux.
  VII°) Rôle de l’infirmier(e) :
1)  Surveillance du malade :
Ø Etablir la courbe de température, toutes les 3 heures pour dépister un clocher thermique.
Ø Prendre le pouls, la tension artérielle et la respiration.
Ø Courbe de diurèse et d’albuminurie.
Ø Bilan des entrées et des sorties.
Ø Surveiller le faciès et l’état de conscience.
Ø Soins d’hygiène.
Ø Surveillance de l’alimentation et de la réhydratation.
Ø Tout frisson doit être signalé.





2)  La surveillance du TTT :
Ø Pratiquer des hémocultures en cas de frisson, d’hyperthermie ou hypothermie.
Ø Pratiquer les examens prescrits.
Ø Surveillance et application du TTT prescrit en respectant l’horaire et la voie d’administration.
Ø Dépister les complications possibles dues au TTT.
Ø TTT de la porte d’entrée.
3)  Dépistage systématique des signes de complications.
Ø Rechercher  une éruption cutanée (purpura ).
Ø Rechercher une atteinte pulmonaire.
Ø Rechercher les signes méningés et digestifs.
Ø Rechercher les lésions rénales et hémorragiques.
4)  Moyens et mesures préventives des septicémies :
Ø Eviter la généralisation d’une infection : devant une porte d’entrée entamer des soins et TTT des infections O R L, urinaire, dentaire, plaie.
Ø Eviter la contamination hospitalière : asepsie lors d’un sondage, d’une endoscopie, soins de trachéotomie…….
Ø Stérilisation du matériel.
Ø Surveillance des cathéters et des sondes vésicales.
Ø Isolement du malade si besoin(exemple : en cas de typhoïde.
Ø Eviter toute antibiothérapie systématique sans indication correcte.

Ø En cas de foyer infectieux, éviter l’emploi de la corticothérapie sans couverture d’antibiotique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire