mardi 6 janvier 2015

L’infection en chirurgie


 L’infection en chirurgie


Généralités :
      Les agents infectieux : virus, champignons ou bactéries font partie de notre environnement.
      A l’état normal, l’homme héberge en permanence sur la peau, les muqueuses, les voies aériennes et le tube digestif des bactéries qui ne provoquent pas l’infection : ces germes sont dits saprophytes ; donc à l’état normal il existe un équilibre entre les bactéries et l’hôte.
I°) Définitions de l’infection :
      C’est l’ensemble des troubles provoqués par la pénétration et le développement des germes dans un organisme humain ou animal.
      Un germe responsable d’une infection est dit «pathogène  » est défini par deux critères :
Ø La virulence : c’est son aptitude à se développer et à se multiplier ; c’est une notion quantitative qui est appréciée par la culture.
Ø La toxicité : c’est son aptitude à libérer les substances toxiques ; c’est une notion qualitative.
II°) L’infection locale et générale :
A)    L’infection locale : Elle se traduit par :
Ø Des signes locaux : douleur locale, chaleur locale, rougeur locale et tuméfaction. (Ex :  le furoncle, l’anthrax ).
Ø Des signes généraux de façon constante notamment la fièvre.
B)L’infection générale : elle se traduit par
Ø Des signes généraux : impression de malaise, élévation de la température et des pulsations. (Ex : les septicémies).
III°)L’infection endogène et exogène :
        La flore digestive joue un rôle de réservoir et la flore cutanée joue un rôle de réservoir et de transit.
        Au contact du milieu hospitalier cette flore peut subir des modifications de sa répartition et de ses caractères :
A)    De sa répartition :  Avec apparition de nouveau sites, notamment au niveau des plaies opératoires ou non, des drainages, des escarres, des sondages. etc.
B)     De ses caractères : Par l’existence des troubles du transit, d’une opération digestive, d’une alimentation parentérale…. etc.
La flore ainsi modifiée, peut devenir pathogène :
Ø  Pour le malade lui-même : infection endogène.
Ø  Pour un autre malade : infection exogène croisée.
Ø  Pour plusieurs autres malades : épidémie.
Pour prévenir l’infection endogène, il faut le respect des moyens de lutte propres au malade.
Pour prévenir l’infection exogène, il faut insister sur la prévention, l’hygiène personnelle et les mesures de décontamination
IV°) Les réservoirs de germes :
A)    Le malade lui-même :
        Le malade est porteur de nombreux germes dans ses cavités naturelles, sur la peau et dans son tube digestif.
B)L’environnement :
        Se sont les autres malades, les porteurs sains et le personnel hospitalier ; les supports de ces germes sont :
¨     Les poussières et l’air ambiant : la coproflore.
¨     Les gouttelettes de PFLÜGGE : le staphylocoque.
¨     Les mains : la coproflore et le staphylocoque.
¨     Les objets de literie : coproflore et staphylocoque.
¨     Le linge hospitalier : la coproflore.
¨     Les instruments de diagnostic et de traitement.
¨     Les aliments et l’eau : le staphylocoque.
V°)Les portes d’entrées : 
¨     Les voies respiratoires.
¨     Les voies digestives.
¨     Les voies urinaires.
¨     Les voies vaginales.
¨     La voies placentaire.
¨     Les piqûres cutanées : insecte, aiguille. etc
VI°) Les propriétés qui influeront sur le développement de l’infection :
Ø La virulence.
Ø La résistance aux antibiotiques :
§  La résistance naturelle.
§  La résistance  acquise.
·    Chromosomique : permutation.
·    Extra-chromosomique : résistance plasmidique.
a)     La mutation : C’est l’acquisition d’un nouveau caractère génétique par modification chromosomique.
b)    Les plasmides : se sont des fragments d’A RN.








V°) Les complications pariétales postopératoires :
1)    La désunion :
a)     Elle peut être superficielle n’intéressant que la peau et le tissu cellulaire sous-cutané.
v C A T :
Ø Rapprocher les bords de la cicatrice opératoire à l’aide du sparadrap.
Ø Favoriser la cicatrisation avec un régime hyper-protidique et vitaminé.
  b)Elle peut être totale entraînant une éviscération avec extériorisation des anses intestinales et d’épipeloon
v Causes favorisantes :
Ø Sujets dénutris.
Ø Sujets âgés.
Ø Sujets tarés. ( ex : Les diabétiques.)
v C A T :
Ø La réintervention est nécessaire dans de mauvaises conditions :
Ø Aider les suites opératoires avec :
¨Des perfusions de sang.
¨Du sérum glucosé.
¨D’hydrolysants de protéines.
Ø Un régime alimentaire riche en protéines.
2)  Les plaies :
a)Suppurantes : présence de liquide purulent au niveau de la plaie opératoire avec écartement de ses bords.
v C A T :
Ø Le changement doit être fait en prenant toutes les précautions afin d’éviter la surinfection.
Ø L’antibiothérapie par voie générale et locale.
b)Les plaies à infection pyocyanique : Facile à reconnaître  à son odeur fétide et la couleur bleue au niveau des bords de la plaie opératoire.
v C A T :
Ø S’assurer de la nature du prélèvement : recherche de germes + antibiogramme.
Ø Isoler le malade.
Ø Le mettre sous antibiotiques adaptés et contrôles par l’antibiogramme.
      c)Les plaies atones : Se sont des plaies qui contiennent beaucoup de pus.
v C A T :  Pansements au sérum salé hypertonique.





c)   Plaies avec irritation périphérique :
           Elles sont rencontrées :
En particulier au pourtour des sondes de gastrostomies, des drainages vésiculaires ou en cas de fistules digestives.
v C A T :
                L’infirmier(e) devra :
ØVérifier l’apparition d’un érythème au pourtour du trajet des drains.
ØEmployer des pommades protectrices.
ØFaire des pansements à la bétadine.
3)  les abcès pariétaux abdominaux :
Ils posent le même problème et font toujours mauvais effet vis-à-vis de l’opéré et de son entourage.
Cliniquement ces abcès apparaissent aux environ du 6ème jour, parfois plus tard, surtout avec les antibiotiques.
C AT :
Ø Il faut attendre le stade de la collection et de la maturité.
Ø IL faut l’aider avec des pansements alcoolisés.
Ø Il faut faire une incision de décharge.
Ø Il faut faire un prélèvement plus un antibiogramme.
Ø Il faut une surveillance régulière et attentive.
       Les abcès profonds sont diagnostiqués difficilement  et nécessitent une réintervention devant :
Ø Une température ascendante et oscillante.
Ø Des douleurs profondes.
Ø Des troubles du transit.
Ø Une hyperleucocytose.

        Devant ces signes, avertir le chirurgien qui complétera l’examen par un  abdomen sans préparation ( A S P ) debout et une échographie pour confirmer le diagnostic et procédera à une réintervention chirurgicale.

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