Introduction :
Les traumatismes du bassin regroupent trois
ordres de lésions de gravité différentes :
·
Les fractures de la
ceinture pelvienne.
·
Les fractures de la cavité
cotyloïdienne.
·
Les fractures partielles.
I°)
Etiologies :
Ø
Les A V P ou de voitures.
Ø
Chutes d’échafaudage.
Ø
Accidents sportifs.
Ø
Les tentatives de suicide.
II°)
Clinique :
Ø
L’impotence fonctionnelle
des membres inférieurs est complète.
Ø
La douleur s’accompagne
assez souvent d’un état de choc : pâleur, respiration courte, pouls rapide
et tension artérielle basse.
Ø
La palpation révèle des
points douloureux :
v
Soit par rapprochement ou
écartement des ailes iliaques.
v
Soit par abduction de la
cuisse.
v
Soit par des points
douloureux directs au niveau de la branche horizontale du pubis ou de la
branche ischio-pubienne.
v
Soit en arrière au niveau
de l’arc postérieur.
Ø
Les ecchymoses apparaissent
vers le 2ème ou le 3ème jour.
Ø
Trois gestes
importants :
v
Faire uriner le blessé pour
déceler une complication urinaire.
v
Palper l’abdomen.
v
Rechercher une lésion
associée.
Ø
La
radiologie précise le type de fracture :
v
Fracture simple verticale
au niveau de la branche horizontale du pubis ou de la branche ischio-pubienne
est fréquente.
v
Plus rarement une fracture
double verticale : aux traits antérieurs s’associent un trait postérieur
siégeant sur le sacrum ou sur la partie voisine de l’ilion.
v
Trait postérieur
trans-cotyloïdien avec ou sans enfoncement.
v
Disjonction de la symphyse.
III°)
Les complications :
1)
La
complication abdominale à cause du traumatisme.
2)
La
blessure des vaisseaux :
En général hématomes par rupture de petits
vaisseaux ; Parfois rupture de gros troncs
3)
Les
complications urinaires :
a)
La
rupture de l’urètre membraneux :
Elle se traduit par :
Ø
L’uretrorragie immédiate.
Ø
Douleurs avec besoin
impérieux d’uriner mais la miction est impossible.
Ø
La rétention d’urines avec
globe vésical.
C A T : cystostomie plus
réfection de l’urètre.
b)La
rupture extra –péritonéale de la vessie :
Ø
Aucune envie d’uriner.
Ø
Impression de ténesme vésical.
Ø
Absence du globe vésical
avec empattement et matité au-dessus de la symphyse.
C A T : Suture plus
cystostomie de dérivation.
b)
La
rupture intra-péritonéale de la vessie :
Contracture abdominale progressive.
C A T : laparotomie plus suture.
IV°)
L’évolution et pronostic :
Ø
La mortalité y est très
importante en fonction des lésions associées.
Ø
Dans les formes non
compliquées le pronostic fonctionnel est bon.
Ø
La consolidation s’effectue
en 2 à 3 mois.
Ø
La pseudarthrose est
exceptionnelle.
Ø
Dans les fractures avec
gros déplacement :
v
Raccourcissement du membre.
v
Névralgie sciatique et
obturatrice.
Ø
Les complications urinaires
laissent des séquelles :
v
Rétrécissement de l’urètre.
v
Suppuration de
l’hématome(de l’espace de RETZIUS).
v
Ostéite du foyer de
fracture.
v
Phlébite des plexus
péri-vésicaux.
V°) TTT
et rôle de l’infirmier(e) :
Ø
Pour éviter les complications
graves, le transport de ces blessés devra être fait avec de grandes
précautions.
Ø
Faire le bilan des lésions.
Ø
Déchoquer le blessé.
Ø
Détection et TTT des
lésions urinaires quand elles existent.
Ø
Prévention des
complications de décubitus(prévention des escarres ).
Ø
TTT des fractures :
Il est essentiellement
orthopédique :
v
Traction trans-tibiale avec
attelle de BOPPE.
v
Réduction extemporanée sur
table orthopédique, suivie de plâtre.
v
Immobilisation pendant 2 à
3 mois.
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