mercredi 21 janvier 2015

Les traumatismes du bassin



Introduction :
    Les traumatismes du bassin regroupent trois ordres de lésions de gravité différentes :
·        Les fractures de la ceinture pelvienne.
·        Les fractures de la cavité cotyloïdienne.
·        Les fractures partielles.
I°) Etiologies :
Ø Les A V P ou de voitures.
Ø Chutes d’échafaudage.
Ø Accidents sportifs.
Ø Les tentatives de suicide.
II°) Clinique :
Ø L’impotence fonctionnelle des membres inférieurs est complète.
Ø La douleur s’accompagne assez souvent d’un état de choc : pâleur, respiration courte, pouls rapide et tension artérielle basse.
Ø La palpation révèle des points douloureux :
v Soit par rapprochement ou écartement des ailes iliaques.
v Soit par abduction de la cuisse.
v Soit par des points douloureux directs au niveau de la branche horizontale du pubis ou de la branche ischio-pubienne.
v Soit en arrière au niveau de l’arc postérieur.
Ø Les ecchymoses apparaissent vers le 2ème ou le 3ème jour.
Ø Trois gestes importants :
v Faire uriner le blessé pour déceler une complication urinaire.
v Palper l’abdomen.
v Rechercher une lésion associée.
Ø La radiologie précise le type de fracture :
v Fracture simple verticale au niveau de la branche horizontale du pubis ou de la branche ischio-pubienne est fréquente.
v Plus rarement une fracture double verticale : aux traits antérieurs s’associent un trait postérieur siégeant sur le sacrum ou sur la partie voisine de l’ilion.
v Trait postérieur trans-cotyloïdien avec ou sans enfoncement.
v Disjonction de la symphyse.
III°) Les complications :
1)    La complication abdominale à cause du traumatisme.
2)    La blessure des vaisseaux :
     En général hématomes par rupture de petits vaisseaux ;  Parfois rupture de gros troncs
3)    Les complications urinaires :
a)     La rupture de l’urètre membraneux :
    Elle se traduit par :
Ø L’uretrorragie immédiate.
Ø Douleurs avec besoin impérieux d’uriner mais la miction est impossible.
Ø La rétention d’urines avec globe vésical.
C A T : cystostomie plus réfection de l’urètre.
b)La rupture extra –péritonéale de la vessie :
Ø Aucune envie d’uriner.
Ø  Impression de ténesme vésical.
Ø Absence du globe vésical avec empattement et matité au-dessus de la symphyse.
C A T : Suture plus cystostomie de dérivation.
b)    La rupture intra-péritonéale de la vessie :
 Contracture abdominale progressive.
 C A T : laparotomie plus suture.
IV°) L’évolution et pronostic :
Ø La mortalité y est très importante en fonction des lésions associées.
Ø Dans les formes non compliquées le pronostic fonctionnel est bon.
Ø La consolidation s’effectue en 2 à 3 mois.
Ø La pseudarthrose est exceptionnelle.
Ø Dans les fractures avec gros déplacement :
v Raccourcissement du membre.
v Névralgie sciatique et obturatrice.
Ø Les complications urinaires laissent des séquelles :
v Rétrécissement de l’urètre.
v Suppuration de l’hématome(de l’espace de RETZIUS).
v Ostéite du foyer de fracture.
v Phlébite des plexus péri-vésicaux.
V°) TTT et rôle de l’infirmier(e) :
Ø Pour éviter les complications graves, le transport de ces blessés devra être fait avec de grandes précautions.
Ø Faire le bilan des lésions.
Ø Déchoquer le blessé.
Ø Détection et TTT des lésions urinaires quand elles existent.
Ø Prévention des complications de décubitus(prévention des escarres ).
Ø TTT des fractures :
Il est essentiellement orthopédique :
v Traction trans-tibiale avec attelle de BOPPE.
v Réduction extemporanée sur table orthopédique, suivie de plâtre.
v Immobilisation pendant 2 à 3 mois.

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