EMBOLIE PULMONAIRE
A
- PHYSIOPATHOLOGIE
Migration d'un thrombus, en général à partir d'un membre inférieur,
dans l'artère pulmonaire ou dans ses branches.
Les phlébites des membres supérieurs sont plus rares.
Favorisées par la pose d'un pacemaker.
B
- CLINIQUE
Douleur à la base du thorax :
·
Brutale, en coup de
poignard
·
S'accompagnant d'une
dyspnée
·
D'une anxiété
·
De sueurs
Hémoptysie : rejet de sang dans un effort de toux.
Ce tableau concerne 20% des embolies pulmonaires.
C
- EXAMENS
1) CEUX QUI PERMETTENT
D'ORIENTER LE DIAGNOSTIC
a)
Radiographie pulmonaire
Ascension de la coupole diaphragmatique
Image triangulaire correspondant à un infarctus pulmonaire
Grosses artères pulmonaires (hile pulmonaire)
Mais la radio peut être normale.
b) ECG
Tachycardie : augmentation de la fréquence cardiaque, rythme >
100 battements/min
c) Gaz du
sang
Ponction dans l'artère radiale pour prendre les pressions :
·
Pression de O2 chute à 60 : hypoxie (normale = 90 à 100)
·
Pression de CO2 chute à 28 : hypocapnie (normale = 40)
Effet shunt : espace pulmonaire ventilé mais non perfusé.
2) CEUX QUI CONFIRMENT
LE DIAGNOSTIC
a)
Scintigraphie pulmonaire
Injection d'un produit radioactif dans les veines.
Il permet de visualiser les défauts de la vascularisation
pulmonaire.
Pour que la scintigraphie pulmonaire soit probante, il faut que la
radiographie pulmonaire ait été normale.
Seulement en faveur de l'embolie pulmonaire.
b)
Angiographie pulmonaire
Mettre le patient sur une table de radio.
Ponction dans la veine du bras ou dans la jugulaire.
On descend une sonde par la veine cave, l'oreillette et le
ventricule droit.
On arrive dans le tronc de l'artère pulmonaire.
On prend les pressions : si elles sont élevées, on arrête l'examen.
On injecte un produit de contraste qui permet d'observer :
·
Le tronc
·
Les 2 branches
·
Les ramifications
Cela permet de visualiser le caillot.
Inconvénients
:
·
Elle est invasive
·
Les pressions peuvent être
élevées pour d'autres causes
·
Risque d'aggraver les
pressions
·
Dépend de l'état du
patient : certains ne peuvent pas le supporter.
Seul examen qui permette de confirmer l'embolie pulmonaire.
C'est une urgence cardiologique.
Elle doit être traitée en soins intensifs de cardiologie.
On ne mobilise pas les patients, contrairement à la phlébite.
D
- TRAITEMENT
1) TRAITEMENT ANTICOAGULANT
a) Héparine standard ou non fractionnée (HNF)
Administrée à la seringue électrique.
500 UI/kg/jour
Surveillance :
·
Le taux de céphaline
activée (TCA) doit monter à 2 ou 3 fois la normale (zone thérapeutique).
·
Des plaquettes
Peut être remplacé par la Calciparine :
·
Sous cutanée
·
Efficacité 8 heures :
3 injections par jour à 8 heures d’intervalle
·
TCA 4 heures après la 2ème
injection
b)
Antivitamine K (AVK)
Sintron
Surveillance :
·
TP doit être à 30 ou 40%
de la normale
·
INR (International
Normalized Ratio) : 2 à 3 fois la normale (1)
2) LA THROMBOLYSE
Seulement en cas d’embolie pulmonaire :
·
Massive
·
Grave
·
Datant de moins de 5 jours
·
Mal tolérée
·
Patient en état de choc
Inutile dans les autres cas.
Même résultat que les AVK au bout de 21 jours.
Seul traitement efficace : l’Actilyse
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