I°)Définition :
Nom générique donné à toutes les
inflammations aiguës des doigts quelles- que soient leur nature leur étendue et
leur profondeur.
II°)
Etiologie :
Se sont les plus fréquentes des
accidents de travail :
Ø
Tout traumatisme.
Ø
Piqûre septique.
Ø
Coupure.
Ø
Inoculation septique.
Ø
Excoriations cutanées.
III°)
Les formes :
Il existe trois grandes
catégories :
Ø
Les
panaris superficiels.
Ø
Les
panaris sous-cutanés.
Ø
Les
panaris profonds.
IV°)
Etude clinique :
1)
Les
panaris superficiels : ou panaris sous-épidermique.
a)Forme érythémateuse :
Elle se traduit par un léger gonflement de la
phalange, rouge, chaude et douloureuse.
b) Forme phlycténoïde :
C’est une petite collection
liquidienne(exsudat ), soulève l’épiderme. Il peut être sous unguéal ou
péri-ungueal réalisant : la tourniole. Le pus est visible par
transparence : c’est le mal blanc.
a)
Forme
anthracoïde
b)
c)
:
C’est la nécrose aiguë d’un follicule
pileux. Cette forme est observée à la face dorsale des deux premières phalanges
quand elles sont porteuses de poils.
2)Le panaris sous-cutané :
Il siège au niveau de la pulpe du
doigt ; mais pouvant se localiser au niveau de la 2ème et la 3ème
phalange.
a)
Panaris
de la pulpe du pouce :
L’infection est consécutive à
une inoculation directe ou c’est un panaris superficiel qui a fusé en
profondeur détruisant les parties nobles du doigt.
Ø
Au début : douleurs
très vives, fièvre modérée, œdème de la pulpe.
Ø
A la phase de
collection : douleur spontanée, pulsative, génératrice d’insomnie,
température 38° à 39°.
b)
Panaris de la 2ème phalange :
L’examen révèle un doigt rétracté en crochet, demi-fléchi et difficile à
redresser : douleurs vives, intenses avec gonflement au niveau de la 2ème
phalange.
d)
Panaris
de la 3ème phalange :
Ø La palpation révèle une douleur vive à la face antérieure de la
phalange et de la commissure.
Ø Gonflement asymétrique à la base du doigt avec les signes de
l’inflammation.
3)Les
panaris profonds :
a)
Le
panaris de la gaine :
C’est un panaris
de la dernière phalange des doigts localisé à la gaine digitale ; il peut
être très grave pour le pouce et le 5ème doigt.
Ø Causes favorisantes :
v Inoculation directe de la gaine
v Panaris sous-dermique.
Ø Clinique :
v Impotence fonctionnelle.
v Insomnie, douleur, doigt rétracté en crochet.
v Signes généraux : température avec frisson.
Ø Evolution :
v Nécrose du tendon, arthrite supérieure.
v Phlegmon des gaines digito-palmaire pour le pouce et le 5ème
doigt.
b)
Le
panaris articulaire :
1)
Définition : C’est une arthrite d’une articulation.
2)
Etiologie : C’est une complication d’un panaris du pouce S/C qui se draine
mal.
3)Clinique :
Ø Douleur à la mobilisation de l’articulation.
Ø Mouvement de flexion et extension impossible.
Ø Articulation chaude et tuméfiée.
Ø L’examen radiologique précise l’état des surfaces osseuses.
4)Evolution :
impotence fonctionnelle.
1) T T T :Chirurgical avec résection.
c)
Les
panaris osseux :
1) définition : Atteinte osseuse.
2) Etiologie : Le panaris initial responsable est en général
un panaris de la pulpe qui a été incisé mais de façon insuffisante
3) Clinique :
Ø C’est un panaris qui traîne avec une suppuration prolongée.
Ø Issue du pus par une fistule qui semble profonde.
Ø La RX
montre une atteinte osseuse avec parfois l’image de séquestre.
4)L’évolution : elle est très grave.
5)T T
T : chirurgical : curetage osseux, parfois amputation.
III°)
Moyens de prévention :
Ø Eviter les traumatismes : port de gants, protection des
mains.
Ø E I C des travailleurs.
Ø Hygiène des mains.
Ø Désinfection soigneuse de
toutes les piqûres.
Ø Ablation des corps étrangers.
Ø TTT précoces des panaris pour éviter les complications.
IV°)CAT et TTT :
ØAu stade phlegmatique : bains aux antiseptiques cutanés et
immobilisation par un pansement ; guérison en 48 heures.
ØDans les autres stades :
v TTT chirurgical.
v Excision sous anesthésie loco-réginale des tissus nécrosés
jusqu’au tissu sain sans abîmer la matrice unguéale.
v Prélèvement bactériologique avec antibiogramme.
v Pansement gras.
v S A T systématique.
v Guérison en 2 à 3 semaines.
v L’antibiothérapie n’est pas systématique ; elle est
indiquée en cas de :
ü
Signes de diffusion.
ü
Chez le nourrisson :
risque de staphylococcie pleuo-pulmonaire.
ü
Morsure animale.
ü
Valvulopathie : risque
d’endocardite.
ü
Immunodépression.
V°)Rôle de
l’infirmier(e) :
Devant un malade présentant un
panaris faire :
Ø L’interrogatoire à la recherche de : l’origine de la
piqûre, les circonstances, la vaccination, l’accident de travail et l’intensité
de la douleur.
Ø L’examen des doigts et orienter le malade vers la consultation de chirurgie ; la
surveillance du malade tous les jours en cas de ttt local.
Ø Recherche de sucre dans les urines.
Ø Appliquer le TTT prescrit par le chirurgien.
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