dimanche 4 janvier 2015

Les panaris

 I°)Définition :
         Nom générique donné à toutes les inflammations aiguës des doigts quelles- que soient leur nature leur étendue et leur profondeur.
II°) Etiologie :
Se sont les plus fréquentes des accidents de travail :
Ø Tout traumatisme.
Ø Piqûre septique.
Ø Coupure.
Ø Inoculation septique.
Ø Excoriations cutanées.
III°) Les formes :
       Il existe trois grandes catégories :
Ø Les panaris superficiels.
Ø Les panaris sous-cutanés.
Ø Les panaris profonds.
IV°) Etude clinique :
1)    Les panaris superficiels : ou panaris sous-épidermique.
  a)Forme érythémateuse :
 Elle se traduit par un léger gonflement de la phalange, rouge, chaude et douloureuse.
  b) Forme phlycténoïde :
C’est une petite collection liquidienne(exsudat ), soulève l’épiderme. Il peut être sous unguéal ou péri-ungueal réalisant : la tourniole. Le pus est visible par transparence : c’est le mal blanc.
a)     Forme anthracoïde
b)     
c)      :
   C’est la nécrose aiguë d’un follicule pileux. Cette forme est observée à la face dorsale des deux premières phalanges quand elles sont porteuses de poils.
   2)Le panaris sous-cutané :
    Il siège au niveau de la pulpe du doigt ; mais pouvant se localiser au niveau de la 2ème et la 3ème phalange.
a)     Panaris de la pulpe du pouce :
L’infection est consécutive à une inoculation directe ou c’est un panaris superficiel qui a fusé en profondeur détruisant les parties nobles du doigt.
Ø Au début : douleurs très vives, fièvre modérée, œdème de la pulpe.
Ø A la phase de collection : douleur spontanée, pulsative, génératrice d’insomnie, température 38° à 39°.


b) Panaris de la 2ème phalange :
  L’examen révèle un doigt rétracté en crochet, demi-fléchi et difficile à redresser : douleurs vives, intenses avec gonflement au niveau de la 2ème phalange.
d)    Panaris de la 3ème phalange :
Ø La palpation révèle une douleur vive à la face antérieure de la phalange et de la commissure.
Ø Gonflement asymétrique à la base du doigt avec les signes de l’inflammation.
3)Les panaris profonds :
a)  Le panaris de la gaine :
C’est un panaris de la dernière phalange des doigts localisé à la gaine digitale ; il peut être très grave pour le pouce et le 5ème doigt.
Ø Causes favorisantes :
v Inoculation directe de la gaine
v Panaris sous-dermique.
Ø Clinique :
v Impotence fonctionnelle.
v Insomnie, douleur, doigt rétracté en crochet.
v Signes généraux : température avec frisson.
Ø Evolution :
v Nécrose du tendon, arthrite supérieure.
v Phlegmon des gaines digito-palmaire pour le pouce et le 5ème doigt.
b)  Le panaris articulaire :
1) Définition : C’est une arthrite d’une articulation.
2) Etiologie : C’est une complication d’un panaris du pouce S/C qui se draine mal.
3)Clinique :
Ø Douleur à la mobilisation de l’articulation.
Ø Mouvement de flexion et extension impossible.
Ø Articulation chaude et tuméfiée.
Ø L’examen radiologique précise l’état des surfaces osseuses.
4)Evolution : impotence fonctionnelle.
1)  T T T :Chirurgical avec résection.
c)   Les panaris osseux :
1)  définition : Atteinte osseuse.
2)  Etiologie : Le panaris initial responsable est en général un panaris de la pulpe qui a été incisé mais de façon insuffisante





3)  Clinique :
Ø C’est un panaris qui traîne avec une suppuration prolongée.
Ø Issue du pus par une fistule qui semble profonde.
Ø La RX montre une atteinte osseuse avec parfois l’image de séquestre.
4)L’évolution :  elle est très grave.
5)T T T : chirurgical : curetage osseux, parfois amputation.
III°) Moyens de prévention :
Ø Eviter les traumatismes : port de gants, protection des mains.
Ø E I C des travailleurs.
Ø Hygiène des mains.
Ø Désinfection soigneuse  de toutes les piqûres.
Ø Ablation des corps étrangers.
Ø TTT précoces des panaris pour éviter les complications.
      IV°)CAT et TTT :
ØAu stade phlegmatique : bains aux antiseptiques cutanés et immobilisation par un pansement ; guérison en 48 heures.
ØDans les autres stades :
v TTT chirurgical.
v Excision sous anesthésie loco-réginale des tissus nécrosés jusqu’au tissu sain sans abîmer la matrice unguéale.
v Prélèvement bactériologique avec antibiogramme.
v Pansement gras.
v S A T  systématique.
v Guérison en 2 à 3 semaines.
v L’antibiothérapie n’est pas systématique ; elle est indiquée en cas de :
ü Signes de diffusion.
ü Chez le nourrisson : risque de staphylococcie pleuo-pulmonaire.
ü Morsure animale.
ü Valvulopathie : risque d’endocardite.
ü Immunodépression.
   V°)Rôle de l’infirmier(e) :
Devant un malade présentant un panaris faire :
Ø L’interrogatoire à la recherche de : l’origine de la piqûre, les circonstances, la vaccination, l’accident de travail et l’intensité de la douleur.
Ø L’examen des doigts et orienter le malade  vers la consultation de chirurgie ; la surveillance du malade tous les jours en cas de ttt local.
Ø Recherche de sucre dans les urines.

Ø Appliquer le TTT prescrit par le chirurgien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire