samedi 24 janvier 2015

L'hérnie discale



I°)Rappel anatomique :
             Les disque vertébral , fibro-cartilagineux est constitué de deux parties : l’anneau fibreux et le nucléus pulposus :
Ø L’anneau fibreux ,périphérique est constitué de fibres conjonctives circulaires denses, non vascularisées.
Ø Le nucléus pulposus occupe la partie centrale du disque : c’est organe semi-compressible responsable de l’articulation intervertébrale.
        A partir de 30 à 35 ans ce disque dégénère ce qui crée des points de moindre résistance dans l’anneau fibreux, créant ainsi une hernie partielle, parfois totale du nucleus à travers et hors de l’anneau fibreux vers le canal rachidien.
       Du fait de son siège( latéral) la hernie vient comprimer la racine rachidienne dans sa portion extra-durale ; les racines les plus atteintes sont L5 et S1.
II°) Etiologie :
Ø Le traumatisme violent, brusque provoquant un mouvement d’hyperextension forcée.
Ø Les microtraumatismes professionnels.
A cela il faut ajouter les causes favorisantes en particulier :
v La fragilité du disque sacro-lombaire.
v Les malformations congénitales.
v Les anomalies de la charnière sacro-lombaire.
     III°) Etude clinique :
          Les phénomènes douloureux sont au premier plan des hernies discales :
      a)La lombalgie :
          C’est douleur tantôt lombaire tantôt lombo-sacrée avec des irradiations fessières ; Elle peut être médiane ou latérale. L’intensité est variable : sourde , chronique, exacerbée par les efforts. Parfois aiguë clouant le malade au lit pendant plusieurs jours.
          Ces lombalgies précèdent de quelques semaines voir des mois l’apparition d’une sciatique.
      b)La sciatique :
          C’est le signe le plus évocateur d’une hernie discale ;Elle est parfois aiguë ou chronique partant de la région lombo-sacrée, descend dans la fesse, puis la face postérieure de la cuisse, du mollet, atteignant le tendon d’ACHILLE.
          Dans d’autres cas ,elle est postéro-externe de la cuisse, antéro-externe à la jambe pour atteindre la malléole péronière.
          La douleur est souvent aggravée par : la station debout, la marche et l’éternuement.
          Elle est calmée ou minimisée par : Le décubitus avec les cuisses surélevées( cyphose lombaire ).
     c) L’examen du rachis montre l’existence d’une scoliose lombaire convexe du côté de la sciatique.( manœuvre de LASEGUE douloureuse)
     d) L’examen neurologique :
Ø Hypoesthésie : trouble de la sensibilité.
Ø Abolition ou diminution du réflexe achilleen (S1)
Ø Troubles moteurs : parésie du jambier antérieur et des extenseurs des orteils.
IV°) L’examen radiologique :
Ø Myélographie : opacification de l’espace sous arachnoïdien.
Ø RX montre soit un pincement discal ou des ostéophytes( altération des corps vertébraux)
Ø T D M.
V°) L’évolution :
    La guérison spontanée ou après un TTT médical physiothérapique est possible mais à l’occasion d’un effort minime, la sciatique réapparaît obligeant l’intervention chirurgicale.
VI°)Les formes cliniques :
Ø Forme lombalgique pure :
Devant l’absence des lésions radiologique, la notion de traumatisme initial, la chronicité des lombalgies ne réagissant plus aux antalgiques qui orientent vers la hernie discale.
Ø Forme paralysante :
Une sciatique évoluant depuis longtemps, les troubles paralytiques peuvent apparaître brusquement ou progressivement.
VII°) TTT :
Ø TTT médical :
v Repos au lit.( position de hamac)
v Antalgiques.
v Infiltrations analgésiques.
Ø TTT chirurgical :
2% à 5% des sciatiques discales relèvent du TTT chirurgicale.

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