samedi 31 janvier 2015




Les lésions traumatiques
des muscles et des tendons
I°) les lésions traumatiques des muscles :
        Elles sont au nombre de trois :
   1)Les contusions musculaires :
        Elles sont caractérisées par :
Ø La stupeur : impossibilité de se servir du muscle atteint.
Ø L’ecchymose.
Ø L’hématome intramusculaire.
Ø La présence d’une masse liquidienne qui peut soit s’infecter soit donner lieu à un ostéome.
§  C A T : Comme un abcès chaud.
   2) Les ruptures musculaires :
        Elles sont dues à la contraction violente du muscle lui même. Elles surviennent à partir de 40 ans et sont caractérisées par :
Ø Douleurs importantes au moment de la rupture.
Ø Craquement net.
Ø Impotence fonctionnelle au niveau du groupe musculaire.
Ø Tuméfaction importante.
Ø Ecchymose secondairement.
§  C A T :
Ø En cas de rupture incomplète : mise au repos  et kinésithérapie.
Ø En cas de rupture complète : intervention chirurgicale + suture.
  3)Les plaies des muscles :
      Elles sont dues à un objet tranchant ou projectile. Il peut s’agir d’une section complète ou incomplète ou perte de substance.
§  Les lésions associées : nerfs, vaisseaux ou fracture.
§  Les complications : la gangrène gazeuse, l’infection.
§  TTT : Antibiothérapie et immobilisation plâtrée.
II°) Les lésions des tendons :
1)    Les plaies et section des tendons :
     L’atteinte peut intéresser :
Ø Les tendons fléchisseurs et extenseurs de la main.
Ø Les tendons fléchisseurs et extenseurs de l’avant bras.
Ø Le tendon d’Achille.
Ø Le tendon rotulien.
L’agent traumatique est le plus souvent tranchant : couteau, verre….
§ Clinique :
Ø Impotence fonctionnelle.
Ø Parfois tendon visible au fond de la plaie.



§  TTT :
Ø Réparation du segment sectionné.
Ø Plâtre à garder pendant 3 semaines.
Ø Parfois greffe en cas de lésion ancienne et parte de substance .
2)    Les ruptures des tendons :
Les plus atteints sont :
Ø Le tendon d’Achille.
Ø Le tendon rotulien.
Ø Le tendon du long biceps.
Clinique :
Ø Claquement sec s’accompagnant d’une douleur vive parfois syncopale.
Ø Impotence fonctionnelle.
Ø Ecchymose et peu d’œdème
TTT :
Idem avec couverture cutanée.

vendredi 30 janvier 2015

Les fractures de l'extrémité inférieur du fémur



 Se sont les fractures siégeant au-dessous du rebord cartilagineux(5cm) des condyles fémoraux surtout chez l’adulte.
A) Les fractures supra-condyliennes :
a)     Le diagnostic repose sur :
Ø A l’inspection : gonflement du genou avec ecchymose.
Ø A la palpation : Saillie sus condylienne du fragment supérieur.
Ø Creux poplité empâté d’une tuméfaction diffuse.
Ø Raccourcissement.
b)La radiologie montre le trait et le déplacement :
Ø Déplacement en dedans
Ø Ascension.
Ø Bascule en arrière.
Ø Trait vertical séparant les deux condyles dans les fractures uni-condylienne.
c)Evolution et complications :
q  Dans les cas favorables :
      La récupération est souvent longue ; les séquelles sont fréquentes :
Ø Atrophie musculaire
Ø Fatigabilité des membres inférieurs.
Ø Limitation des mouvements du genou.
q  Dans les cas défavorables :
Ø Hémarthrose.
Ø Lésions des vaisseaux poplités, du nerf sciatique ou de ses branches.
Ø L’ouverture de la synoviale de l’articulation du genou.
Ø L’embrochage du quadriceps.
Ø L’ouverture de la peau.
Ø Le cal vicieux.
B) Les fractures uni-condyliennes :
Elles sont de mauvais pronostic car elles sont dues à un mouvement de torsion ou de latéralité.
a)     Le diagnostic repose sur :
Ø Hémarthrose constante.
Ø Déformation en varus ou valgus.
b)    La radiologie montre :
Ø Trait vertical séparant les deux condyles.
c)     TTT :
L’objectif du TTT est de rendre au genou sa solidité et son jeu articulaire.
§  Sans déplacement : plâtre pelvi-pédieux.
§  Avec déplacement :


v TTT orthopédique :
Traction trans-tibiale sur attelle de BOPPE avec le membre fléchi à 40° , ou traction de ZENITH.
v TTT chirurgical :
 Incision postéro-externe en respectant le quadriceps ; mise en place d’une plaque en T, broches, vis, plaque et clou-plaque. , Fixateurs externes.
d)    Rôle de l’infirmier(e) :
Il est très important dans la surveillance de la broche et de la position du pied à angle droit pour éviter l’équinisme.
Ø Soins de la broche.
Ø Mise en condition car dans les fractures de la diaphyse fémorale il y’a altération de l’état général.
Ø Prise des constantes : pouls, T A, respiration, poids.
Ø Voir l’état des téguments.
Ø Lutte contre la douleur par les antalgiques prescrit par le médecin.
Ø S’assurer de l’absence des lésions vasculaires et nerveuses.

Les plaies articulaires



I°) Définition :
      Ce sont des plaies pénétrantes intéressant l’articulation et la faisant communiquer avec l’extérieur.
      Ce sont des plaies graves, car toute plaie articulaire est une plaie biologiquement infectée.
II°) Etiologie :
1)    Plaies ouvertes de dehors en dedans :
Ø Piqûres : aiguilles, épingles, épine, clou ….
Ø Coupures : couteau, scie ….
Ø Plaies contuses par A V P .
Ø P P A F.
2)Plaies ouvertes de dedans en dehors :
Se sont des plaies moins infectées. Il peut s’agir de fractures articulaires ouvertes par embrochement cutané, par éclatement de la peau sous déformation osseuse.
            III°)Les aspects cliniques :
              La plaie articulaire la plus fréquente siège au niveau du genou :
                  1)Plaie synoviale simple :
Ø L’interrogatoire précise : les circonstances et l’heure de l’accident.
Ø L’examen révèle :
v Tuméfaction articulaire avec ou sans hémarthrose.
v Douleurs à la mobilisation de l’articulation.
v Ecoulement synoviale par la plaie.
Ø La radiologie peut révéler un corps étranger inclus.
     C A T : Exploration chirurgicale sanglante.
                  2)Plaie articulaire large :
               Le diagnostic se fait devant :
Ø Plaie contuse , irrégulière, souillée ou non.
Ø Extériorisation de la synoviale avec parfois des surfaces articulaires visibles.
Ø Rechercher le problème des lésions associées( lésion cutanée ou vasculo-nerveuse) qui le plus important.
Ø L’interrogatoire précise :
v Le degré de souillure et l’heure de l’accident.
v L’état de choc.
    C A T : Intervention précoce.




               3)Plaie articulaire avec fracture :
Il peut s’agir d’une plaie articulaire associée à :
v Fracture de la rotule.
v Fracture de l’extrémité inférieure du fémur.
v Fracture du plateau tibial rare.
       C A T : Intervention chirurgicale urgente.
1)         Les autres formes :
    Rares et se sont les luxations ouvertes du coude ou des doigts.
IV°) Evolution :
      L’infection.
v Avec TTT :Les suites sont favorables ; parfois arthrite vers le 5ème ou le 6ème jour. Rarement ankylose.
CAT : prélèvement + antibiogramme.
v Sans TTT : Arthrite traumatique.
V°)TTT :
Le malade devra être opéré dans les six premières heures si possible avant la pullulation microbienne :
v Excision des tissus contus.
v Extraction du corps étrangers.
v Fermeture de la synoviale.
v Immobilisation plâtrée : 10 à 15 jours.
v Antibiothérapie à forte dose.
v S A T.